Modèles : Pierre . Caroline . Cécile - Prises de vues et tirages argentiques -
Le corps est l’essence du travail photographique de Jean-Luc Beaujault. Il semble néanmoins ne pas être présent dans ces photographies. Enfoui dans cette obscurité opaque environnante, il ressurgit soudain sous la lumière des projecteurs qui le sculptent. Or cette réminiscence est-elle réellement le corps ? Il s’oublie, s’efface à nouveau, laisse place à des formes mouvantes, inhérentes au corps. Jamais immuables, toujours changeantes, chaque regard qui se pose sur elles les appréhendent différemment. Révélées par l’artiste, elles sont la projection de sa propre imagination, de ses propres fantasmes, et, reçues par un autre oeil, elles deviennent projections d’un autre imaginaire muées par de nouveaux fantasmes. Ainsi, elles ne peuvent être définies, nommées avec certitude car malléables au fil des regards et malléables au sein d’un même regard. Ces formes, soudain, transcendent la surface photographique, elles prennent « corps ». Le grain de la peau attire l’oeil, on pourrait presque la toucher, sentir son velouté. Cette surface plane, plate et froide disparait et ce corps devient palpable. Tangibilité inhérente au procédé, le brun Van Dyke* révèle la tonalité de la peau, le papier exploité son aspérité.
Les formes se font à leur tour oublier pour laisser place à une relation intime d’oeil à peau, de peau à peau, de corps à corps. Inconnu jusqu’alors, ces deux corps se découvrent, s’apprivoisent et, au fond, ne serait-ce pas notre propre corps que ces images nous invitent à parcourir de nouveau ? (Im) postures fait appel à la fois à la sensibilité du regardeur, à son imaginaire, mais aussi à sa capacité projective dans son interprétation libre du corps mis en scène. (Im) postures ouvre un nouveau rapport, un nouveau regard au corps, à notre corps, un regard poétique, sensible et sensuel, malicieux, parfois même humoristique.
Malika Grondin-Gauthier
«Cette expositionphotographique est dédiée à Pierre BLANCHARD (1978-2008) qui par son soutien, sa collaboration et sa patience m’a permis de réaliser ce travail. » Jean-Luc Beaujault
Le corps est l’essence du travail photographique de Jean-Luc Beaujault. Il semble néanmoins ne pas être présent dans ces photographies. Enfoui dans cette obscurité opaque environnante, il ressurgit soudain sous la lumière des projecteurs qui le sculptent. Or cette réminiscence est-elle réellement le corps ? Il s’oublie, s’efface à nouveau, laisse place à des formes mouvantes, inhérentes au corps. Jamais immuables, toujours changeantes, chaque regard qui se pose sur elles les appréhendent différemment. Révélées par l’artiste, elles sont la projection de sa propre imagination, de ses propres fantasmes, et, reçues par un autre oeil, elles deviennent projections d’un autre imaginaire muées par de nouveaux fantasmes. Ainsi, elles ne peuvent être définies, nommées avec certitude car malléables au fil des regards et malléables au sein d’un même regard. Ces formes, soudain, transcendent la surface photographique, elles prennent « corps ». Le grain de la peau attire l’oeil, on pourrait presque la toucher, sentir son velouté. Cette surface plane, plate et froide disparait et ce corps devient palpable. Tangibilité inhérente au procédé, le brun Van Dyke* révèle la tonalité de la peau, le papier exploité son aspérité.
Les formes se font à leur tour oublier pour laisser place à une relation intime d’oeil à peau, de peau à peau, de corps à corps. Inconnu jusqu’alors, ces deux corps se découvrent, s’apprivoisent et, au fond, ne serait-ce pas notre propre corps que ces images nous invitent à parcourir de nouveau ?
(Im) postures fait appel à la fois à la sensibilité du regardeur, à son imaginaire, mais aussi à sa capacité projective dans son interprétation libre du corps mis en scène. (Im) postures ouvre un nouveau rapport, un nouveau regard au corps, à notre corps, un regard poétique, sensible et sensuel, malicieux, parfois même humoristique.
Malika Grondin-Gauthier
«Cette expositionphotographique est dédiée à Pierre BLANCHARD (1978-2008) qui par son soutien, sa collaboration et sa patience m’a permis de réaliser ce travail. » Jean-Luc Beaujault